“Bonne fête papa”

Hier avait lieu la fête des pères. Et pour l’occasion, je ne résiste pas à vous partager quelques extraits de la lettre que ma fille m’a écrite et qui figure en conclusion de mon livre Libre arbitre.

Mais d’abord, je dois vous expliquer comment cette lettre est arrivée dans l’ouvrage. De manière peu banale. En effet, il s’agissait d’une surprise que ma fille, mon co-auteur David De Myttenaere et mon éditeur (Editions Chronica) ont organisée dans mon dos. Je n’étais au courant de rien. Alors que le livre était terminé et que la graphiste travaillait sur sa mise en page, j’ai reçu un message de l’éditeur alors que Nathalie était à la maison. Il prétextait une urgence à vérifier… Et c’est là qu’en voyant le document qu’il m’envoyait, j’ai découvert la lettre de ma fille. Un message très émouvant qui m’a bien sûr fait pleurer. On a craqué tous les deux. Et l’on s’est dit beaucoup de choses… C’était une belle surprise et j’ai évidemment accepté que cette lettre termine le livre. D’ailleurs, rien d’autres ne pouvait mieux clôre le livre…

En voici un extrait qui témoigne de la diversité des sentiments que le foot peut provoquer et que l’on retrouve dans la superbe lettre de Nathalie…

Tu ne t’en souviens peut-être pas mais je suis venue te voir une première fois quand j’avais 14 ou 15 ans. J’étais dans le stade avec maman. Elle m’avait dit de rester incognito, de ne pas dire que j’étais la fille de l’arbitre. Papa, ce furent les 90 minutes les plus horribles de ma vie. Je n’ai entendu que des horreurs à ton sujet et je n’avais pas encore le recul nécessaire pour faire la part des choses. J’ai dit à maman : « Déjà, je ne viens que pour faire plaisir à papa. Mais si en plus c’est pour entendre des saloperies pareilles, je ne veux plus jamais aller le voir. » Je ne suis retournée au stade qu’une fois, pour ton dernier match à Charleroi. J’avais décidé de faire BOB pour que vous profitiez de la soirée tous les deux, avec maman. Le match n’avait aucune importance pour moi, mais qu’est-ce que j’étais fière de toi !

Quel contraste avec ce qui s’était passé quelques semaines plus tôt, quand tu as arrêté le match Anderlecht-GBA parce qu’on insultait ta maman, ma grand-mère. Quand je t’ai vu à la télé, en larmes, j’ai pleuré avec toi. J’en ai voulu à la terre entière : « Mais pourquoi sont-ils si méchants ? » Tu es quelqu’un de si généreux, si fabuleux… Pour moi, cet incident n’a duré qu’une soirée. Tu ne m’as jamais fait ressentir l’inquiétude qui te hantait. Je n’ai appris que bien plus tard que tu avais reçu des menaces à notre encontre. Tu as toujours su me protéger.

Extraits de “Libre arbitre” – Editions Chronica. Chez tous les libraires ou sur www.chronica-shop.be

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